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Les films que je ne veux pas voir!

20 octobre 2012

Revolver de Guy Ritchie année de sortie en salle 2005

Revolver de Guy Ritchie année de sortie en salle 2005
Catégorie : Les films mal aimés Dans cette rubrique je parlerais de certains des films qui se sont faits démolir par la presse ou qui n'ont pas été appréciés par la majorité du public.Ce sera un choix totalement arbitraire d'oeuvres sans prétention qualitative....
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11 novembre 2012

Nous York sorti en salle Novembre 2011

 

 

 

Je n'ai pas vu "Tout ce qui Brille" et pour être honnête ce film ne m'attirait pas du tout jusqu'à ce que je découvre, aujourd'hui, ce "Nous York" des mêmes réalisateurs. J'y allais pour le fun et en fin de compte ce projet m'a parlé du début à la fin. Dans ce film, Nakache et Mimran quittent Nanterre pour aller à New York étudier cette âge étrange qu'est la trentaine frémissante avec son lot de rêves, de désillusions, de sacrifices et d'interrogations. Le sujet est à la mode en France, Julie Delpy ou Guillaume Canet, parmi d’autres, s’y sont frottés ces dernières années. Mais alors que ces réalisateurs se contentaient de retranscrire cette âge au cinéma en s’appuyant sur une intrigue et une technique assez formelle, en tout cas sans innovation, Nackache et Mimran nous propose de casser les formes et d’analyser cette période trouble en s’appuyant sur une esthétique tendance déstructurée. Les réalisateurs s'amusent alors, avec la temporalité et diluent l'intrigue. Ce qui nous donne à voir, ou à deviner, un ensemble d’ellipses qui s’entrechoquent avec des scènes qui, parfois, se dilatent dans leurs durées. Le tout accompagné par un enchainement de situations qui peut sembler chaotique, un peu à la manière d'A bout de Souffle, mais qui, au final, sert merveilleusement la retranscription de l’incertitude et du caractère flottant des préoccupations de ces anti-héros. On se sent, très vite, totalement perdu dans ce New York à la sauce frenchy, un peu comme les personnages. L'intrigue devient réellement secondaire. On est alors immergé dans une ambiance qui vacille entre mélancolie, doute et rêve de gosses qui nous permet de « ressentir », de toucher du doigt « l’âme » de cet âge dans lequel se termine "le temps de tous les possibles" et où commence celui des choix et des décisions. J’ai donc trouvé que les deux réalisateurs avaient parfaitement réussi cet exercice de style. En plus, le film est drôle et le traitement des personnages est très juste. Que ce soit les 3 potes débarqués de Nanterre, dépassés par une ville trop grande pour eux, ou les deux copines venues croquer du rêve américain par procuration, tout est bon. J'ai beaucoup aimé ce que fait Nabil Boussandel de son rôle. C'est rare de voir un personnage comme celui-là au cinéma alors qu'on a tous un pote comme lui. Globalement, tous les acteurs sont très bons, mais lui, m’a étonné. J'ajoute que le film est visuellement très beau - il y a de nombreux plans magnifiques - et que la B.O., très présente est heureusement excellente. C'est une œuvre qui m'a fait planer, réellement, qui m'a amusé et surpris par son coté expérimental. Une très belle proposition en forme d'agréable spleen qui s'il vous chope ne vous lâche plus. A voir.

22 octobre 2012

Bachelorette de Leslye Headland sorti en salle : Octobre 2012

bachelorettebache

Fiche du film : 
Titre                            Bachelorette
Genre                        Comédie
Réalisateur               Leslye Headland
Scénario Leslye Headland
Production              Will Ferrel et Adam Mc Kay…
Musique                   Michael Wandmacher
Durée                           87 minutes
Pays d'origine Etats Unis
Sortie oct-12
   
Acteurs principaux:   
Kirsten Dunst Regan
Isla Fisher Katie
Lizzy Caplan Gena
Rebel Wilson Becky
Adam Scott Clyde
James Marsden Trevor
Kyle Bornheimer Joe
 
 
Le pitch du film : 
 
La soirée d'enterrement de vie de jeune fille d'une bande de copines qui va tourner au fiasco!
 
 
 
Ma critique : 
 
Trois copines se rendent à San Francisco, je crois, pour le mariage de la quatrième. Mais au cours de la nuit d'enterrement de vie de jeune fille de la mariée un drame arrive!!!!! Ca fait court comme introduction au film mais c'est comme ça que l'on pourrait lancer l'intrigue. Je ne ferais pas une longue critique, non plus, sur ce film qui est avant tout une comédie légère faite pour passer un bon moment et se détendre. Je dirais qu'entre situations délirantes et anecdotes gênantes resurgit du passé, Leslye Headland nous montre une bande de copines farfelues et drôles qui reflètent plutôt bien l'air du temps. Elles sont excessives, libres, parfois superficielles mais pas stupides et ont un sérieux penchant pour la fête. Ce qui m'a plu dans ce film c'est d'abord qu'il est très drôle et en plus il a le mérite de montrer des femmes délurées sans verser dans la mauvaise caricature ou dans le transfert déplorable qu'on voit trop souvent dans ce genre de films et qui consiste à faire faire à des femmes ce qu'on ferait faire à des hommes. Ce genre de films dans lesquels on cherche à nous faire avaler que faire roter ou jurer une femme comme un camionneur ou la voir se battre est le summum de la cool attitude. La réalisatrice nous montre dans Bachelorette que les femmes aussi peuvent être barges avec leurs délires de femmes et leur folie proprement féminine et ça marche. Elle n'essaie pas d'en faire des caisses dans le déballage de situations ou de dialogues faussement provoc', comme dans les comédies à la Sex in the City. J'avoue que je ne suis pas fan du tout de cette série et de tous les avatars qui se sont produits autour de ce concept, ce film était donc pour moi une mise à l'épreuve!!! Leslye Headland a, en plus,le bon goût de ne pas tomber dans la moquerie, que ce soit avec ces quatre femmes, ou avec les personnages masculins. Elle aime ces acteurs et ça se voit. Ce sont des poufs, certes, mais ce ne sont pas que des clichés sur pattes. Les quatre femmes sont très convaincantes et superbes, les hommes ne déméritent pas. Kirsten Dunst est une actrice confirmée qui remplit bien son rôle, Isla Fisher est délirante, Rebel Wilson dans le rôle de la mariée s'en sort aussi très bien mais ç an'est pas elle qui apporte la touche comique. La surprise est venue pour moi de Lizzy Caplan que j'avais entr'aperçu dans d'autres films et qui a ici un vrai rôle. Elle donne une leçon à un inconnu dans un avion que je ne peux raconter mais qui m'a fait rire bien qu'elle flirte avec la vulgarité. J'aurais aimé que sa relation avec Adam Scott, un des acteurs fétiche de la famille Apatow, soit un peu plus développée mais bon, c'est dans le ton du film : drôle et léger sans être stupide. Je recommande ce film pour des raisons totalement subjectives  : je l'ai trouvé drôle tout du long, ça a été une bonne surprise puisque j'attendais un clône de Sex in The City et il m'a mis de très bonne humeur. Je n'ai volontairement pas parlé du film auquel il est souvent comparé car pour moi, il n'est pas  une référence dans le domaine. 
 

Pourquoi faut-il voir ce film ?

 

Parce que c'est un film de femmes réalisé par une femme.

Parce que Will Ferell et Adam Mc Kay sont à la production.

Parce que jamais le film ne se prend au sérieux ou a le mauvais goût d'être larmoyant.

Parce que c'est l'occasion de passer 1h45 avec quatres actrices au top de leur forme.

Parce que ce film est une bouffée d'air frais. 

 

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20 octobre 2012

Kingdom of Heaven Ridley Scott 2005

 

kingdom of heaven

  

Fiche du film : 

 

Titre                            Kingdom of Heaven
Genre                        Historique
Réalisateur               Ridley Scott
Scénario William Monohan
Production              Ridley Scott
Musique                   Henry Georges Wilson
Durée                           185 minutes pour la version directors'cut
Pays d'origine Etats Unis
Sortie 2005
   
Acteurs principaux:   
Orlando Bloom Balian d'Ibelin
Eva Green Sybille sœur du roi Baudouin
Jérémy Irons Tibérias
Edward Norton Baudouin 4 de Jérusalem
Davis Thewlis Le moine chevalier
Marton Csokas Guy de Lusignan
Ghassan Massoud Saladin
Brendan Glesson Renaud de Chatillon
Liam Neeson  Godefroy, Baron d'Ibelin
Alexander Siddig Imad

 

Le pitch du film :

Au XIIème siècle, un homme, le Baron d'Ibelin, retourne dans un village Français pour y trouver le pardon qu'il était venu chercher à Jérusalem. Il y rencontre Balian, son fils, forgeron et veuf, et lui propose de l'accompagner en Terre Sainte. C'est le lieu et le temps des Croisades et ce jeune artisan va alors être pris dans un conflit interreligieux dans lequel il sera amené à jouer un rôle des plus importants.

 

Ma critique :  

Ce film a été moyennement accueilli par les critiques et par le public à sa sortie. La faute a un positionnement compliqué, entre autre chose. Blockbuster ou film d'auteur? Film historique ou pur divertissement? On s'y est perdu et ce film n'a pas très bien marché, en tout cas il n'a pas suscité l'enthousiasme. Je me permets de donner "ma" réponse pour dire que c'est tout cela à la fois et que Kingdom of Heaven est un film passionnant. Je pense que la présence d'Orlando Bloom, qui était alors au faîte de sa gloire à cette époque, a surement contribué à brouiller les pistes. Pour parler de cet acteur, qui tient le rôle principal et qui porte le film sur ses épaules, je dirais que Ridley Scott a su parfaitement se servir et mettre à profit son jeu d'acteur. J'aime bien Orlando Bloom, il était super cool en Légolas mais ce n'est pas Di Caprio ni James Franco et on voit bien dans LOTR ou Troie que c'est un acteur qui a des difficultés à exprimer ses émotions. J'irais plus loin en disant que je pense qu'on aurait pu lui remettre un titre d'acteur aux pires répliques ou expressions faciales dans un de ces deux films.  Dans celui de Ridley Scott, ça tombe bien, il joue un personnage en deuil, qui semble constamment dans le recueillement. Enfermé dans son chagrin, il exprime peu ses sentiments, tout réside dans son intériorité et j'ai trouvé qu'il incarnait à merveille ce personnage. C'est pour moi son plus grand rôle et de loin. IL parvient à donner, grace à son visage enfantin et à son sourire qui se devine, de la profondeur et du charme à un héros qui aurait pu devenir vite ennuyeux par son indifférence. Sa sobriété sert parfaitement ce rôle et le réalisateur nous prouve que ce choix est excellent. Outre Orlando Bloom ce film s'offre les services de nombreux grands acteurs. On y trouve Liam Neeson qui joue le père caché du jeune chevalier, David Thewlis qui interprète un moine protecteur dont la foi en Dieu n'a d'égale que la tristesse qu'il ressent pour les hommes et leurs ambitions, Eva Green en soeur de Baudouin 4 le lépreux, magnifique Sybille qui fait tourner les têtes des hommes qui croisent son chemin, magnifique mère au destin tragique que l'on ne découvre que dans la version longue du film. On trouve aussi Edward Norton qui joue le rôle du roi chrétien et prête sa voix et sa stature à cet homme masqué, il est soutenu par Jérémy Irons protecteur de Jérusalem qui essaie comme il peut de maintenir la paix au milieu de Templiers qui ont hâte d'en découdre. Ghassan Massoud, le charismatique, qui donne ses traits à Saladin, roi des musulmans accompagné de son chef de guerre Alexander Siddig qui joue Imad, qui a réussi à installer une trêve avec Baudoin 4. Mais, face à eux, ils ont quelques perturbateurs déterminés à faire en sorte que la guerre éclate avec en tête de liste Guy de Lusignan, futur roi de Jérusalem interprété avec beacoup de force par Marton Csokas et son fidèle bras droit Renaud de Chatillon, joué par un Brendan Gleeson impitoyablement fou. Coté musulman c'est Khaled Nabawhy qui interprète le chef spirituel plein d'ambition guerrière. Bref, il y a beaucoup de monde et j'en oublie. Citons pour finir Kevin McKidd que les fans de la série Rome connaissent bien. Pour en venir à l'histoire, nous sommes au 12ème siècle à l'époque du règne de Baudouin 4 de Jérusalem, roi lépreux et chrétien et de celui de Saladin maitre du Proche Orient musulman. La ville est au coeur des convoitises et les batailles ont été nombreuses depuis deux siècles, pourtant les deux rois ont réussi à instaurer une trêve. Elle est fragile, car des deux côtés, des hommes souhaitent la guerre et font ce qui'l faut pour la provoquer. Au centre de ses tensions, Balian qui vient d'hériter du royaume d'Ibelin, va peu à peu trouver sa place. Son attitude chevaleresque est vite remarquée par Baudouin et par sa soeur Sybille qui tombe amoureuse de lui malgré ses fiancailles avec Guy de Lusignan qui attend la mort imminente du roi pour hériter du trône. Notre héros est pris dans une tourmente dont personne n'ignore qu'elle va bientôt éclater, excépté lui. Son rôle en s'arrête pas aux portes de Jérusalem, Balian devient parfois une sorte d'intermédiaire malgré lui, entre les chrétiens et les musulmans. C'est donc autour de lui que toutes les intrigues se cristallisent. La guerre finira par éclater dans un combat final superbe dans lequel notre héros nous donnera toute la mesure de son courage et de ses valeurs. L'histoire est complexe, j'ai décidé d'en raconter les grandes lignes au travers du parcours de Balian mais il y a bien plus à en dire. Il faut le découvrir. Ce film demande de l'attention, c'est en ce sens qu'il n'est pas qu'un pur divertissement, car il y a plusieurs histoires à l'intérieur de l'Histoire. Il est de plus très documenté, les faits sont certes romancés, les relations entre personnages transformées mais l'histoire dans ses grandes lignes est réelle. C'était une volonté du réalisateur de faire de ce film une oeuvre historique à grands spectacles qui fasse réfléchir le spectateur. Il faut bien sur voir la version longue qui dure 3h15. La version courte est intéressante mais il manque une partie de l'intrigue qui donne à cette histoire sa dimension tragique. Kingdom of Heaven est surtout un film épique au vrai sens du terme. C'est une transposition magistralement mise en scène de ce conflit du Moyen Age, qui nous interroge sur le monde du 21ème siècle et ses luttes religieuses.Orlando Bloom incarne dans cette histoire, l'émergence de l'Homme Nouveau, libéré de Dieu dans un monde où la loi divine dicte les agissements et les pensées. C'est une sorte d'alter ego du personnage joué par Sean Connery dans Le Nom de la Rose en plus guerrier!! mais tout aussi pragmatique. Attention, ce n'est pas un film militant pour l'athéisme face aux dérives religieuses, c'est plutôt, comme dans le film de J.J. Annaud, une oeuvre sur les forces de la réflexion et de la Raison face aux ambitions destructrices de l'obscurantisme. Humanisme et Croyance ne sont pas en opposition ici, ils se complémentent et s'expriment dans les personnages positifs du film pour essayer de proposer une voie nouvelle. Tous ces personnages sont merveilleusement interprétés par une flopée de grands acteurs. La photographie est splendide, la B.O.F. est à tomber. C'est un film qui mérite qu'on prenne le temps de s'y intéresser d'autant que, pour les fans de Ridley Scott, c'est, je crois, un des films dont il est le plus fier. C'est une oeuvre monumentale, ambitieuse dont l'accès n'est pas toujours aisé et qui peut se voir à plusieurs niveaux. C'est un film qui est dans mon Top Ten depuis des années et je ne me lasse pas de le revoir pour y découvrir chaque fois des choses auquel je n'avais pas été sensible lors de précédents visionnages tant cette oeuvre est riche et foisonnante d'idées.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

Pourquoi faut-il voir ce film? :

Parce que Ridley Scott nous propose de voir une oeuvre, en vérité, assez personnelle qui lui tient particulièrement à coeur et quand on connait le talent de ce réalisateur on peut se dire que ce film ne peut qu'être réussi.

Parce qu'Orlando Bloom interprète son plus grand rôle et que si vous l'avez aimé dans les trilogies LOTR ou Pirates des Caraïbes c'est l'occasion de le découvrir dans un autre registre où il joue pour la première fois le rôle d'un Homme, un vrai!

Parce que l'histoire du film s'inspire de la prise de Jérusalem par Saladin au 12ème siècle, et que les personnages sont pour la plupart des personnages ayant réellement participé aux batailles.

Parce qu'en plus de son ambition didactique ce film est une oeuvre à grand spectacle avec des décors, des costumes et des scènes de batailles de toute beauté. Sans oublier la bande originale....magnifique.

Parce que ce film s'adresse à tout le monde et qu'il nous interroge sur notre époque. 

 

Photos du film : 

Greenlusignang

saladinThewlis

Norton

 

 

 

 

 

20 octobre 2012

Paperboy de Lee Daniels année de sortie en salle 2012

 

 

paperboy

 

 

 Fiche du film : 

 

Titre                            The paperboy
Genre                        Thriller
Réalisateur               Lee Daniels
Scénario Adaptation du roman de Peter Dexter "Paperboy" 
Production              Michael Benaroya, Ed Cathell III, Lee Daniels et Hilary Shor
Musique                   Alberto Iglesias
Durée                           108 minutes
Pays d'origine Etats Unis
Sortie 2012
   
Acteurs principaux:   
Zac Efron Jack ansen
Nicole Kidman Charlotte Bless
Mattew McConaughey Ward Jansen
John Cusack Hillary Van Wetter
David Oyelowo Yardley Acherman
Scott Glenn W.W. Jansen
Macy Gray Anita

 

 

 

J'ai aimé et détesté c'est pourquoi je veux quand même soutenir ce film.

Le pitch :  

Au milieu des 60's, Ward Jansen, journaliste au Miami Times, accompagné de son acolyte Yardley Acherman, débarque dans le bled paumé où il a grandi, quelques jours avant l'exécution d'un meurtrier nommé Hillary Van Wetter. Pour tenter de comprendre cette affaire qui s'est conclue des années auparavant de façon étrange, ils menent une enquête afin de savoir si cet homme qui attend la mort est réellement coupable? Charlotte Bless, fraîchement mariée à ce dernier, et Jack Jansen, jeune journaliste local, vont les aider dans leur investigation qui va rapidement tourner au fiasco. Une femme, Anita, la femme de chambre des Jansen, relate alors les faits.

 

 

Ma critique : 

Dès les premières images, j'ai détesté ce film. Lee Daniels nous propose de regarder cette oeuvre avec une image très dérangeante. Absolument désagréable, elle est tellement granuleuse que dans certaines scènes on a presque du mal à discerner les visages des acteurs....un comble!!!! Est-ce un choix esthétique ou métaphorique? On parle d'une histoire qui s'est passé avant que ne la relate la narratrice dont je ne sais plus pourquoi elle est là. Peut être en tant que témoin. J'avoue que j'étais obnubilé par le côté sale de l'image. Ce grain monstrueux, est-ce une façon de représenter le caractère flou que peuvent prendre les souvenirs me suis-je demandé? J'ai essayé de trouver des explications pour comprendre ce choix déplorable mais je crois qu'en fait Lee Daniels utilisait le même grain dans Precious. C'est donc un choix esthétique qui n'a, je pense, rien de métaphorique. Une faute de goût, voilà tout. J'ai mis du temps à m'y faire car vraiment, pour aller souvent au cinéma, c'est une image qui n'est pas habituelle surtout à l'heure de la HD. Bon, passé ce choc, il y a la prestation de Zac Efron dans un rôle à "risque". C'était le point qui me dérangeait avant même d'aller voir ce film. Une ribambelle d'acteurs qui connaissent des difficultés depuis quelques temps : John Cusack, Nicole Kidman ou encore Matthew Mc Conaughey qui entame malgré tout un come back remarqué depuis Tonnerre sous les Tropiques, sans parler des récents Magic Mike et Killer Joe, et Zac Efron acteur Walt Disney qui veut montrer qu'il en a dans la pantalon. Assez rapidement, il a sa scène trash qui tourne bien sur autour de son zizi, ensuite il est en "slip" pendant tout le film!!!. Je dois dire que dès les premières minutes il m'est ressorti par les yeux. Je l'ai trouvé mal à l'aise, gauche et en fin de compte pas du tout naturel. Il jouait comme un cochon. Qaunt au reste de la bande je trouvais Nicole Kidman excessive et limite ridicule en pétasse sex addict. Elle commence à marcher au début du film avec les jambes un peu écartées pour se donner des airs de plouc, parce que c'est comme ça qu'on marche dans les bayous, mais c'est diffilement crédible.  Mathew MacConaughey s'en sort bien ainsi que son acolyte et Macy Gray, particulièrement touchante en femme de chambre qui traine sa bosse avec le sourire. Elle a été une bonne surprise. John Cusack est plutôt convaincant et même flippant. Il incarne un personnage particulièrement ambigu et Lee Daniels le fait jouer avec nous dès les premiers plans d'une façon magistrale. Mais en dehors du soutien de ces quelques acteurs, le réalisateur, qui a des choses à dire retombe très vite dans des travers et des facilités en agrémentant régulièrement son film de scène dans lesquelles le racisme ou l'homosexualité sont montrés avec autant de subtilité que dans un épisode de Plus Belle la vie. J'en rajouterais une couche concernant le caractère peu ragoutant de ce film en disant qu'il y a, en plus de tout le reste, un côté scatologique qui revient par moment et qui est assez gênant et l'omniprésence du sexe dans sa dimension déviante. D'ailleurs la seule belle relation sexuelle du film est occultée, Lee Daniels prèfère montrer quand ça fait mal!!. J'oublie les quelques scènes qui semblent parfaitement inutiles comme celles où Kidman et Efron dansent sous la pluie. Celle sur la plage n'est pas non plus indispensable. Et j'oublie aussi les effets de mise en scène et de montage. Le réalisateur a purement et simplement fait ressortir de sa tombe Eisenstein et ses théories des années 30 et ça donne un résultat grotesque : plan alterné entre scène de sexe et image de cochon cradingue ou d'alligator dans un marécage.... tout en finesse, je vous dis. Pourtant malgré toute cette immondice, à un moment j'ai été pris par l'intrigue, sans m'en rendre compte. J'ai d'abord trouvé que Zac Efron, dont le personnage prend de plus en plus d'importance au cours de l'histoire, s'en sortait très bien. Alors qu'il est très mauvais au début, il devient plus profond, plus juste, son sourire idiot disparait et c'est presque lui qui finit par porter le film. Nicole Kidman devient plus subtil, on découvre alors une autre facette de son personnage, moins caricaturale. Elle allège son jeu et sert beaucoup mieux cette pouf un tantinet nympho qui était absolument insupportable au début. Matthew McConaughey se fait plus complexe, on découvre certaines facettes cachées mais Lee Daniels tombe encore dans des facilités pour soutenir un discours anti discriminatoire. Résultat le beau gosse morfle beaucoup pendant le film, trop d'ailleurs, j'ai trouvé. Je pense, en fin de compte que c'est l'arrivée de John Cusack, après une entrée en scène assez vulgaire lors de sa rencontre avec Nicole Kidman, qui fait décoller l'intrigue. Cet acteur que j'ai rarement vu aussi bon, il est carrément flippant, montre qu'il a encore des choses à apporter au cinéma et ce qu'il fait m'a bien plu. Au final, j'ai pas mal aimé ce film. Il me paraissait détestable de prime abord mais je suis rentré dedans malgré tout alors que tous mes sens le rejetaient. J'y suis allé avec tout un tas d'à priori, j'en suis ressorti satisfait. Ce n'est pas non plus un film que je verrais dix fois mais il a le mérite de ne pas laisser indifférent. On sent que les acteurs y croient, et même si certains sont ridicules au début ils montrent ensuite que s'ils ont été grands à une époque pas si lointaine ce nétait pas pour rien. La surprise vient de Zac Efron que j'ai finalement trouvé très bon et de Macy Gray que je n'avais pas reconnue et qui impose son charisme dans chaque scène où elle est présente. Bref, il y a plein de défauts et ce film mérite, je trouve, les critiques négatives qui lui sont adressées. C'est un film gras, crade, vulgaire, lourd dans le traitement de certains sujets mais, vraiment, j'ai trouvé qu'il se passait quelque chose à un moment et je ne regrette pas d'être aller le voir. Je soutiens ce film car il y a de vrais bons moments de belles performances d'acteurs, une intrigue un peu foutraque mais prenante et surtout pour la découverte Zac "high school musical" Efron, même si ça me fait mal de dire ça!!!!!!!!!!

 

Pourquoi faut-il voir ce film?

Parce que c'est l'occasion de voyager dans l'amérique profonde dans une reconstitution des 60's assez réussie.

Parce que Lee Daniels s'est entouré d'excellents acteurs et qu'il fait taire tous ceux qui, comme moi, ne croyaient pas en Zac Efron.

Parce que c'est une expérience totale comme on en vit peu au cinéma.

Parce que John Cusack et Nicole Kidman n'ont pas été aussi bons depuis longtemps et que leur prestations tantôt immenses tantôt ridicules valent à elles seules de se déplacer.

Parce que ce film est scandaleusement insupportable et ne pas le voir signifierait rater un des événement cinématographique de cette fin d'année 2012.  

 

Photos du film : 

 

Kidman 3  

Kidman 2           Cusack 2

 

 

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